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De l’utilité toute relative de la vidéoprotection


En ces temps troublés par les 120 attaques au couteau quotidiennes, les villes investissent massivement sur les systèmes de vidéoprotection.


Faites le test: tapez vidéoprotection” sur un moteur de recherche américain bien connu et choisissez l’onglet “Actualités”. Vous ressortirez surpris par les résultats. Chaque jour, des villes toujours plus petites investissent des sommes mirobolantes sur du matériel perfectionnés: caméras, centraux de contrôle… Les investissements ne s’arrêtent pas là. Il faut, bien évidemment, recruter et former le personnel pour l’utiliser efficacement.


AInsi, une fois les installations faites et les mises en oeuvre effectuées, à grand renfort de communication, les mairies peuvent logiquement s’attendre à un retour sur investissement notamment par la baisse des faits divers commis sur leur territoire.


Et il faut reconnaître que la vidéoprotection, qui a remplacé sur le champ du politiquement correct la vidéosurveillance jugée trop intrusive, aide les unités chargées des enquêtes à illustrer leurs procédures.


De nombreux auteurs de méfaits, du vol au crime en passant par le braquage, ont été interpellés grâce à l’arsenal de caméras disséminées dans les villes.


Efficaces, donc, les caméras ? Pour retrouver les auteurs, assurément.


Mais il y a une catégorie de la population qui, elle, ne se satisfait que peu des résultats obtenus.


Il s’agit des victimes. Ces victimes qui ont été touchées par des agressions sauvages que les forces de l’ordre constatent chaque jour désormais.

A la maigre satisfaction due à l’éventuelle interpellation de l’auteur, il convient d’opposer le traumatisme subi par la personne agressée.

En effet, il y a bien longtemps que les pros du crime et tous les amateurs qui gravitent autour ne sont plus effrayés par la présence d’une caméra. Même le passage aux anciens guichets de péages avec une cagoule (sur le témoignage d'une guichetière) n’est plus problématique depuis longtemps !


Il va donc être compliqué, pour la victime sévèrement blessée, si elle a la chance d’être encore vivante, de se satisfaire des résultats des recherches sur les bandes de vidéoprotection quand elle mettra des années à remarcher sereinement dans la rue par peur d’une attaque comme celle qu’elle a déjà connue...






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